Définition de MIGNARD, E

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : mi-gnar, gnar-d'

DÉFINITIONS

1
Gracieux et délicat (en ce sens il vieillit).
Sa langue, en bégayant, d'une façon mignarde, Me disait....
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Élég. IV
Ha, que mademoiselle de la Basinière est mignarde !
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 388
Nature : Substantivement. Ce fut Henri IV qui, voyant la famille du père de ce peintre [Mignard], qui était fort belle, lui donna ce nom, disant qu'il fallait les appeler des mignards, Vie de Mignard, dans LACURNE. L'enfant n'est point criard, Il dort sans qu'on le berce, Et le petit mignard A une dent qui perce, Nouvelles parodies, dans FR. MICHEL, Argot.
On dit aussi de quelqu'un qui fait le beau, qu'il fait le mignard.
2
Gracieux avec un mélange d'afféterie. Un parler mignard. Un air mignard.
Nature : S. m. Sémantique : Terme de peinture. Le mignard, le genre mignard, le genre qui cherche les mignardises. Donner dans le mignard.
3
Petit gobe-mouches d'Afrique.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Si en devenoient indifferents en leur vivre, sans estre difficiles à elever, ny mignards ou friands
de Jacques AMYOT dans Lyc. XXXIII
Voyez quel mignard visage, quelle gentille bouche
dans Nuits de Straparole, p. 12, dans LACURNE
Confitures pour donner aux mignardes [petites filles]
dans Moyen de parvenir, p. 16, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Voy. MIGNON.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
S. f. pl.
Ce fut dans ce temps-là qu'il [Mignard] peignit toutes ces belles vierges surnommées les Mignardes, que l'on voit dans les cabinets et dont plusieurs sont gravées
de LÉPICIÉ dans dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peint. publiés par Dussieux, etc. t. II, p. 86

Termes proches de MIGNARD, ARDE